Portraits et Témoignages

Articles tirés du journal NDN

Yannick et Sylviana : « avec Alpha, devenus frères et sœurs dans le Christ »

 

 

Yannick et Sylviana se rencontrent à Nantes en 2009. Alors peu portés sur le dogme mais attachés à la tradition, ils décident de s’engager à l’Eglise sous leur clocher se marier religieusement dans leur clocher : saint Nicolas. Le père Charles, qui les suit pour leur préparation au mariage, leur dit : « Il serait bien que vous ayez des notions approfondies sur la foi avant de vous marier à l’Eglise. Le parcours Alpha, vous connaissez ? » « Pourquoi pas ? », répondent Yannick et Sylviana. « Mercredi soir ? C’est OK pour nous. »

« En arrivant là-bas, on a eu peur – dit Yannick – parce que les gens étaient tous souriants et gentils. Bizarre… » Le déclic qui les a fait rester ? Ça a été un « petit jeune » qui n’avait « pas du tout la tête ni la dégaine à être là. »

Concrètement, le parcours Alpha se déroule en 10 soirées et un week-end au sein d’un groupe comptant entre 10 et 30 personnes. L’atmosphère conviviale rend propice les échanges sur le sens de la vie, la relation avec Dieu, la foi chrétienne.

Sylviana retient que « les gens sont libres de parler de ce qui les anime en tant qu’individus et croyants sans être jugés par les autres ». Yannick, lui, voit le parcours Alpha comme « un temps pour se poser soi, et pour se poser des questions essentielles, pour comprendre pourquoi on est là au milieu de tout ce monde. »

Un mariage et 3 enfants plus tard, c’est un couple souriant parlant de l’épanouissement qu’il trouve dans sa vocation de parents qui m’accueille sous son toit.

Ce qu’ils gardent précieusement de leur expérience du parcours Alpha ? Pour Yannick, c’est tout d’abord une conversion : « Je suis quelqu’un d’extrêmement cartésien, dit-il, et la foi n’a rien de « normal » car on est dans le Divin ! Lors de ma conversion, c’est comme si je m’étais mis à accepter tout ça.» Il cite ainsi la démarche du pardon qui est difficile à donner, mais que l’on peut recevoir aussi comme une grâce. « Nos rencontres les plus vraies, on les a faites là-bas ! » ajoute Sylviana, en pensant aux marraines de leurs deux filles. « On a senti qu’on pouvait être nous-même avec ces personnes. On les a fait entrer dans nos familles, et nous avons compris cette notion de frères et sœurs dans le Christ. »

Aujourd’hui, Yannick a repris la responsabilité des parcours Alpha sur la paroisse. Sylviana en a lancé un dans l’école de leurs enfants. Et avec le père Eon et Clémence Pédelahore du clocher de Bon Port, ils ont lancé les soirées Béthanie (une fois par mois), constituant la suite d’Alpha pour continuer à se poser des questions.

Mathilde Gimelli
NDN 4 – Rentrée 2016