Service du frère

Articles tirés du journal NDN

Le projet « Hiver solidaire »

Hiver Solidaire est un projet paroissial qui s’inscrit dans la pastorale diocésaine de la solidarité : il concerne tous les paroissiens et pas seulement une petite équipe de spécialistes. Pierre coordinateur de ce projet, avec les six personnes dont la plupart ont déjà une expérience d’accueil des gens de la rue, nous en dit un peu plus…

De quoi s’agit-il ? D’un accueil pour des sans-abris, ouvert depuis le 15 décembre dans un local rue d’Aguesseau. Pendant les trois mois d’hiver, 5 personnes vivant dans la rue, (toujours les mêmes) sont accueillies à partir de 19h30 le soir jusqu’à 8h00 le lendemain matin avec possibilité de laisser leurs bagages pendant la journée. Dîner, nuit, petit déjeuner et…convivialité sont assurés !

Comment les paroissiens peuvent-ils s’impliquer concrètement ?

« C’est une proposition à la carte : on peut préparer le repas chez soi et l’apporter ou bien venir partager le dîner et la soirée avec les personnes de la rue ; on peut aussi y passer la nuit et prendre le petit déjeuner… et on peut assumer l’ensemble une fois par semaine ou une fois tous les 15 jours ou une fois par mois…

Les inscriptions se font en ligne sur le site de la paroisse, un planning y est accessible.

Hiver Solidaire permet à la fois aux personnes de la rue de rencontrer les paroissiens, et aussi aux paroissiens de changer leur regard sur ces personnes en situation difficile. C’est une façon concrète d’aller à la rencontre de l’Autre et de vivre sa foi. »

Pierre a été marqué par le scoutisme et sa foi s’est construite autour de la notion de service : à Paris, il s’est aussi occupé d’un accueil de jour pour les personnes de la rue. Il reconnaît que l’engagement demande un effort : « le soir, après une journée de travail, on n’a pas toujours envie de quitter son chez soi et de se rendre disponible pour d’autres, mais on en sort tellement heureux ! Les personnes de la rue ont beaucoup à nous apprendre : le témoignage de ce qu’ils ont vécu et leur espérance malgré leur dénuement nous font relativiser nos petites plaintes du quotidien. »

Quelle joie de se rencontrer cet hiver – personnes accueillies et bénévoles – et d’expérimenter la joie de vivre une fraternité où chacun se sent accueilli pour ce qu’il est au-delà de toute confession ou de tout état de vie…

■ Michèle le Verge
NDN 18