Service du frère

Articles tirés du journal NDN

« J’étais malade et vous m’avez visité »
Mt 25,36

 

 

Jeudi après-midi, la chapelle de l’Hôtel Dieu résonne de notes de flute traversière. C’est l’heure à laquelle les bénévoles de l’aumônerie du CHU prient ensemble avant d’aller visiter les malades dans les différents étages.

Leur prière d’envoi explicite le sens de leur service : « Habite-moi Seigneur Jésus, au moment de visiter tes malades. Que je m’efface derrière ton visage, pour devenir transparent à ta présence. Là où tu m’accompagnes, donne-moi d’être le sourire de ta tendresse, puisque c’est toi, qu’à travers ma démarche, les malades vont rencontrer. »

Avec bienveillance et discrétion, dans le respect et l’écoute de l’autre, ils partent à la rencontre des personnes hospitalisées, afin de les divertir et de leur proposer les services de l’aumônerie : recevoir la communion et rencontrer un aumônier, laïc ou prêtre.

Parmi eux, Louis Paul assure ce service chaque semaine depuis plusieurs années. Il a coutume de demander intérieurement à la Vierge Marie, de « passer devant » avant d’entrer dans chaque chambre qu’il visite. Si son intrusion est discrète, elle suscite spontanément l’échange. Sans faire de prosélytisme, il témoigne de l’évangile par sa simple présence attentive, prêt à accompagner les demandes spirituelles de chacun si celles-ci se présentent.

Dimanche matin, retour à la chapelle… D’autres bénévoles sont en prière et s’apprêtent à aller porter la communion aux malades qui le souhaitent. A l’issue de ce temps communautaire, les membres de l’équipe reçoivent de l’aumônier la custode avec les hosties consacrées et rejoignent les chambres afin de permettre aux malades de participer à la vie sacramentelle de l’Eglise.

Marie Charlotte, jeune bénévole, ainsi envoyée, vit cette démarche dans la foi et la fraternité. Unie par la prière et le recueillement aux malades visités, elle apprécie la relation vraie et humble établie en ce temps partagé à vivre le mystère de Dieu. La joie des personnes hospitalisées à recevoir l’eucharistie a d’ailleurs redonné du sens à sa propre communion, car la présence réelle du Christ qui nous apporte réconfort, force et soutien, nous en avons tous besoin !

Perrine Aumonier
NDN 13 – Carême 2018