La charité, moteur de notre foi !

Dimanche 5 février 2023

« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » peut-on lire dans la première épitre de saint Paul au Corinthiens au chapitre 13 verset 13. A n’en pas douter, la vertu qui plait le plus à Dieu et qu’Il veut voir habiter en nos cœurs est la charité. Pourtant, il ne faut pas réduire trop rapidement ce terme à la signification que le « monde » en donne aujourd’hui. « Faire la charité » serait à peu près équivalent à « faire l’aumône ». C’est vrai, mais insuffisant. Alors qu’est-ce que la charité ?

« La Charité est une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu pour lui-même par-dessus toutes choses, et le prochain comme nous-mêmes, pour l’amour de Dieu. » nous dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique n°1822. La charité est donc une vertu surnaturelle : cela signifie que nous ne saurions avoir de nous-mêmes la Charité, en effet « elle est répandue dans nos cœurs par le Saint-Esprit » (Rom. 5, 5). Si la charité est une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu et notre prochain, pour la pratiquer dans toute son étendue nous avons deux préceptes à remplir : le précepte de l’amour de Dieu et celui de l’amour du prochain : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit, de toutes vos forces… vous aimerez votre prochain comme vous-même » (Mt 22, 37-39). Cette vertu qui doit habiter nos cœurs doit aussi habiter notre communauté paroissiale. En tant que communauté nous avons à pratiquer la charité entre nous mais aussi pour nos frères dans un service communautaire organisé.

Parmi les nombreux services de notre paroisse permettez-moi de souligner plus particulièrement le SEM (Service Évangélique des Malades). Ce dimanche 12 février, à l’occasion de la 31ème journée mondiale du malade, nous sommes invités à porter notre attention sur nos frères malades en nous rappelant ce mot qu’eut Bernadette alors qu’elle souffrait atrocement d’une pneumonie. « La charité, disait-elle, c’est s’ouvrir la poitrine et faire jaillir son cœur ». Il est normal, que les membres bien portants de notre communauté, puissent aller visiter ses membres souffrants, seuls ou malades afin de leur porter la communion, prier avec eux, passer du temps avec eux répondant le plus possible à leurs besoins parmi lesquels le plus grand est d’aimer et d’être aimé.

Je remercie tous ceux qui s’y dévouent et invite toute la communauté à être attentive autour d’elle à toute personne qui serait susceptible d’être visitée, d’être accompagnée ou de recevoir le sacrement des malades. Ainsi, ce service n’est plus extérieur mais bien une conséquence de notre foi qui devient agissante dans la charité « car, dans le Christ Jésus, ce qui a de la valeur, c’est la foi, qui agit par la charité. » (Ga5, 6).

Loïc Le Huen, curé +