Liberté retrouvée !

Dimanche 13 mars 2022

Suite aux annonces du premier ministre le 4 mars dernier, ce lundi 14 mars, nous allons entrer dans une nouvelle étape dans l’allégement des mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. En effet, ce sera la fin du masque obligatoire dans tous les lieux, sauf dans les transports collectifs. Nos églises et salles de réunion sont donc concernées directement.

Pour autant, la fin de l’obligation du port du masque dans nos églises, n’est pas non plus une interdiction de le porter. Ainsi, le port du masque reste recommandé pour les personnes positives, les cas contacts à risque et les personnes très fragiles.

En tout cas, après de nombreux mois où nous avons respecté les consignes successives des autorités nationales, garantissant la sécurité sanitaire de tous, pour beaucoup, reconnaissons que ces deux dernières années ont été très longues, éprouvantes et un grand sentiment de liberté retrouvé habite la plupart d’entre-nous à la perspective très symbolique de la fin du masque dans les églises.

Cette liberté retrouvée au début de ce carême 2022, est une invitation à réfléchir aux principes qui peuvent guider notre liberté, celle des enfants de Dieu.

Notre liberté ne devrait jamais être un obstacle à l’Évangile, si notre liberté voile la radicalité de l’Évangile, elle n’est pas bien employée.

Notre liberté ne devrait jamais être un obstacle à notre service, si notre liberté nous empêche de servir notre prochain, elle n’est pas bien employée.

Quand l’apôtre Paul écrit aux Corinthiens, il leur explique qu’il aurait pu, parce que c’est son droit, attendre d’eux une rémunération. « Mais nous navons pas fait usage de ce droit ; au contraire, nous supportons tout pour ne pas créer dobstacle à l’Évangile du Christ. » (1 Co 9.12). Quelques versets plus loin, il ajoute: « Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait lesclave de tous afin den gagner le plus grand nombre possible. ». (1 Co 9.19) Pour Paul, sa liberté le pousse à abandonner ses droits pour être le serviteur de tous, pour ne pas créer d’obstacle à l’Évangile. Nous sommes libres si nous aimons notre prochain comme Jésus l’aime, donc si nous nous mettons à son service comme lui l’a fait. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir », lit-on dans l’Évangile.

Devenir de plus en plus libres nous rappelle que c’est dans notre vie de tous les jours, dans nos relations concrètes aux personnes, aux choses et aux événements que se vit notre capacité de vivre en enfants de Dieu. C’est jour après jour qu’il faut exercer notre liberté intérieure pour devenir de plus en plus libres à la manière de Jésus.

Père Loïc Le Huen, +