A l’école de Joseph et Marie !

Dimanche 20 décembre 2020

Nous voilà à quelques jours de la célébration de la grande fête de l’Incarnation : Noël.

Mais cette année, Noël se présente bien différemment des années précédentes. En effet, la pandémie du Coronavirus et ses multiples conséquences se sont invitées en cette période ordinairement plus festive et joyeuse. Car cette année plus encore que les autres, certains demeureront loin de leur famille et risquent de passer Noël tout seuls, d’autres renonceront à tout ou partie de leurs projets habituels de vacances pour des raisons économiques ou familiales, d’autres encore iront s‘aérer l’esprit loin de la ville mais peut-être moins par plaisir que par nécessité, pour reprendre souffle. Tous, nous savons que Noël se présente cette année sous un jour très particulier.

Mais nous observons tous que, malgré la morosité actuelle, rien ne semble atténuer notre profond désir de passer de belles fêtes, et surtout de les célébrer en Église comme à l’accoutumée.

C’est pourquoi nous avons été suspendus aux annonces gouvernementales sur l’évolution de la situation, et nous le savons maintenant, les règles édictées par le premier ministre pour la « jauge » des églises ne changera pas de celle en vigueur depuis le début du mois de décembre. Une bonne nouvelle est venue de l’annonce de l’absence de couvre-feu cette nuit-là. Cela va impacter notre participation aux célébrations de la nuit et du jour de Noël. En effet, les conditions actuelles rendent impossible la participation habituelle d’un très grand nombre aux célébrations de la nuit de Noël. Nous pouvons le regretter ; nous pouvons aussi aisément comprendre que l’Eglise prenne totalement sa part dans les dispositions sanitaires décidées pour le bien de tous.

Pour pouvoir néanmoins accueillir le plus possible de fidèles aux messes, sans être contraints de refuser l’accès aux églises pour cause de saturation, nous vous invitons à vous poser les questions suivantes :

  • Les liturgies du soir seront moins déployées que de coutume : pas de veillée, pas de déplacements d’ Ne serait-il pas alors opportun de participer plutôt aux messes du jour de Noël le 25 décembre, en privilégiant celles de 8h00 (messe de l’Aurore) et 11h30 à Sainte-Croix, de 11h à Canclaux ou de 10h00, 11h30 et 18h00 à Saint-Nicolas ?
  • Jeudi 24 décembre, compte tenu du fort risque de dépassement de jauge aux messes de 18h00 à Saint-Nicolas, de 18h30 à Sainte-Croix et de 19h00 à Canclaux, ne serait-il pas préférable de participer aux autres messes plus tardives de la soirée, celles de 20h à Saint-Nicolas, de 22h à Sainte-Croix et 23h30 à Saint-Nicolas (présidée par Mgr Percerou) et de laisser la place aux messes de 18h00, 18h30 et 19h00, aux enfants accompagnés ?

J’ai parfaitement conscience que tout ceci est contraignant. Mais, je vous prie d’y être attentifs, afin de faciliter, aussi, la tâche des prêtres. Car croyez bien que pour eux aussi c’est éprouvant. Il semble évident que cette année nous avons tous des renoncements à vivre, plus ou moins grands, mais bien réels. Pour certains c’est objectivement difficile à

accepter. Mais ces renoncements peuvent nous rapprocher de Joseph et Marie… Avant nous, ils ont vécu de nombreux bouleversements :

Après l’Annonciation, ils ont eu à changer leur projet de vie pour se consacrer entièrement au plan divin de l’Incarnation.

À cause du recensement ordonné par l’Empereur, ils ont dû quitter Nazareth pour Bethléem au moment où Marie devait  accoucher. Puis ils sont partis en exil pour l’Égypte afin de protéger l’enfant Jésus des violences du roi Hérode.

Et nous pourrions ainsi continuer la liste de tous ces changements que Marie et Joseph ont accepté de vivre pour remplir leur mission…

Il nous faut donc nous mettre à leur école. Alors s’ouvre en nous un horizon auquel nous n’avions peut-être pas encore pensé :

Ne pourrions-nous pas profiter de la crise actuelle pour renouveler notre goût de la simplicité et du divin, à l’exemple de la Sainte Famille ? Ne pourrions-nous pas prendre appui sur elle pour célébrer Noël d’une manière plus sobre ? Que l’Esprit Saint suscite en nous de justes réponses à ces questions qui ne me semblent pas secondaires.

Bonne fin d’Avent et Joyeux Noël !

P. Loïc Le Huen