Kampé debout*

Kampé debout,  toujours vaillants,  les Haïtiens trouvent inlassablement les solutions pour contourner les difficultés.

Durant les deux mois d’été, malgré le manque d’essence et  la situation politique explosive, les entrepreneurs de la Fondation Haïtienne pour le Relèvement et le Développement, FHRD, ont poursuivi les travaux au sein de la Mission Saint-Gabriel.

L’école a été reliée au réseau Electricité d’Haïti, EDH. Un local technique a été construit, il abrite les batteries de secours qui prennent le relai quand le réseau EDH ne fournit pas, ce qui est fréquent en Haïti. L’école et la maison des sœurs sont aujourd’hui électrifiées.

La citerne de récupération des eaux a été agrandie. Les gouttières l’alimentent à la saison des pluies. Une fontaine à eau potable vient compléter l’ensemble.

La construction d’une cuisine et d’un local de stockage pour  la nourriture s’achève.

Tous ces travaux permettent une amélioration significative des conditions de travail des enseignants et d’apprentissage des enfants.

Kampé debout, les trois sœurs sont toujours là. Grâce à  l’eau et l’électricité, leur vie est un peu moins dure. Dans un dernier courrier, sœur Anita se réjouit et remercie. Pour le père Joseph,  « les trois religieuses vivent le mystère de l’incarnation et  sèment joie et  miséricorde. Il faut beaucoup d’héroïsme pour vivre là-haut. »

Kampé debout, dans l’école de Santo, durant l’été,  sœur Véronique a surveillé les derniers travaux effectués par la Fondation Architectes de l’Urgence.

Malgré les difficultés de transport, dans les deux écoles, Santo et Canaan, la rentrée a eu lieu à la date prévue.  Kampé debout les enfants sont présents.

Kampé debout, le père Joseph tient bon : « Politiquement, rien ne va plus ici. Pour nous, le pain est noir et dur mais on est habitué. C’est aussi cela la mission. Demeurons solidaires et prions encore et encore les uns pour les autres. »