Siège de TGV et banc d’église…

Dimanche 13 janvier 2019

 

Avez-vous déjà observé la manière d’entrer en relation – ou pas – avec son voisin de siège lorsque l’on prend le TGV ? En fonction

de notre tempérament, de notre fatigue, notre désir de lire tranquillement ou de discuter, nous prenons le risque de poser un regard sur notre voisin pour le saluer et engager une conversation… ou nous l’ignorons. Il y a quelques années, sur certains trajets, on pouvait même choisir entre les wagons « zest », où nous étions assurés d’avoir avec beaucoup de bruits – les éclats de rire de ceux qui jouaient aux cartes – et les wagons « zen » pour ceux qui aspiraient au calme et au repos.

Qu’en est-il lorsque nous arrivons sur notre banc d’église au début de la messe… ? Une paroissienne qui a longtemps vécu aux Etats-Unis me partageait cette semaine ce contraste incroyable entre notre manière d’être en France et au pays de l’oncle Sam. Là-bas, spontanément, on se retourne pour saluer tout son entourage avec un grand sourire…

Pour une part – culturelle – nous sommes moins disposés à ces salutations spontanées… Peut-être aussi, là encore, que notre tempérament, la fatigue, nos états d’âme du moment ou la température extérieure nous incite – ou pas – à être attentifs à nos voisins de prière !

Nous avons sans doute à progresser sur ce point-là… sans forcer les choses : l’assemblée que nous constituons exprime nos liens fraternels, mais aussi, notre lien unique, intime, avec le Seigneur avec lequel nous sommes peut-être en colloque lorsqu’un voisin arrive… Les tempéraments sociables aimeraient plus de salutations joyeuses ; les tempéraments contemplatifs, plus de calme. A chacun d’être conscient de ces différences pour sortir de lui-même… ou entrer en lui-même (et vis-versa) ! Ce qui compte, c’est la charité !

En tout cas, l’aspiration souvent entendue à mieux connaitre son « voisin de banc » confirme cette soif de fraternité si souvent évoquée au cours du week-end Talenthéo.

Ce dimanche, un vin chaud sera proposé à la fin de la messe de Saint-Nicolas. L’après-midi, toutes les personnes impliquées d’une manière ou d’une autre dans la vie paroissiale – ne serait-ce que par la prière – sont invitées à se retrouver pour une galette des rois. Le dimanche suivant, une autre « galette », de quartier celle-là, sera proposée à la maison paroissiale de Bon-Port. Mardi un parcours alpha débute à la salle La Fontaine. Autant d’occasions magnifiques pour que « demeure l’amour fraternel » (He 13, 1).

P. Sébastien de Groulard+, curé