Venez vous réconcilier, sans vous lasser… !

Dimanche 16 décembre 2018

 

A l’approche de Noël, plusieurs occasions de se confesser nous sont proposées. Mercredi 19 décembre, c’est la journée du pardon à la basilique Saint-Nicolas. Des prêtres nous accueilleront de 10h00 à 23h00. Pour les mamans, un créneau est prévu dans l’après-midi afin qu’elles puissent, à tour de rôle, se rendre disponible pendant que d’autres s’occupent des enfants (modalités pratiques à l’intérieur du bulletin). La même semaine, plusieurs prêtres seront dans l’église Sainte-Croix tous les après-midis (16h00-18h00).

Mais pourquoi faudrait-il « encore » se confesser… ? Un « pensum », simplement pour avoir la conscience tranquille le 25 décembre ?

Certaines confessions sont celles d’une vie. Elles marquent un nouveau départ, après un évènement spirituel important, une conversion forte. Il y a peut-être aussi cette chute lourde qui nous accable et dont nous voulons nous relever.

Puis il y a les confessions « habituelles ». Les plus fréquentes. Celles que nous sommes appelés à vivre avant les grandes fêtes – au moins pour Pâques, l’Assomption, la Toussaint et Noël.

Ces confessions-là n’ont pas d’autre but que de cultiver la vertu d’Espérance vers laquelle nous portons notre attention en ces jours de l’Avent. Car deux tentations nous guettent : si nous sommes forts, ne compter que sur nous-mêmes, si nous sommes à terre, ne plus avoir le désir de nous relever. Le bienheureux père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus dit de l’Espérance qu’elle est « la vertu de la marche dans la vie spirituelle ; elle est le moteur qui l’actionne, les ailes qui la soulèvent. Une âme qui n’espère plus, soit parce qu’elle se trouve comblée et satisfaite par ce qu’elle possède, soit parce qu’elle a renoncé à posséder davantage a perdu tout dynamisme et n’avance plus ».

Être fidèle au sacrement de la miséricorde, c’est vouloir réveiller ce dynamisme qui trouve sa source dans le cœur de Dieu. C’est refuser de laisser des branchages peu à peu entraver le flot du torrent. Tant de péchés, sans briser la communion avec Dieu, manifestent un refroidissement de la charité, une perte de dynamisme, une distension de nos liens avec le Seigneur. Un brin de poussière dans l’œil est plus douloureux qu’une brouette de sable versée sur un pied ! Venir se réconcilier avec Dieu, c’est reconnaitre que nous ne pourrons jamais être satisfaits et que nous pouvons toujours progresser dans l’amour… « Là où l’amour est vrai, il ne comble pas, il creuse ! » (Gustave Thibon). Se confesser régulièrement, c’est reconnaître que nous aurons toujours besoin d’être secoués, réveillés. C’est la démarche des humbles !

P. Sébastien de Groulard+, curé