Le nouveau livre de sœur Marie-Anne

Dimanche 13 mai 2018

Il a posé son regard sur moi, vient de paraître. Ce nouveau livre de sœur Marie-Anne  est  une  méditation sur  le  regard, à  partir de son expérience à l’ombre du clocher de Sainte-Croix, depuis son arrivée avec sœur Agathe, il y a bientôt quatre ans.

Dans les rues de l’hypercentre, notre regard est sans cesse sollicité par les publicités, les vitrines, les passants, les personnes qui mendient aux portes de l’église. Nous mesurons combien ce que nous voyons influe sur notre mémoire, notre imagination et a des répercussions sur notre existence toute entière.

Sœur Marie-Anne nous invite à réfléchir à la qualité de nos regards. Elle nous entraine à sa suite dans une randonnée spirituelle à partir de nombreux passages de l’Ecriture Sainte. Une lectio divina où nous découvrons combien l’Ecriture s’éclaire par l’Ecriture elle-même. Ainsi le lien qu’elle fait entre deux passages où l’on trouve la même expression : « leurs yeux s’ouvrirent ». C’est ce qui arrive à Adam et Eve juste après la chute. Leur regard est blessé, leur cœur marqué par la convoitise. Leur nudité originelle a besoin d’être cachée. « Leurs yeux s’ouvrirent ». C’est encore ce qui arrive à Cléophas et l’autre disciple sur le chemin d’Emmaüs. Alors que le soir tombe, Jésus rompt le pain avec eux et ils le reconnaissent. Par sa résurrection, Jésus vient restaurer la création déchue. Il vient convertir notre regard, lampe de notre âme.

Au fil des pages, sœur Marie-Anne nous entraine sur un chemin de croissance : il nous faut d’abord reconnaître que notre capacité à regarder est blessée – c’est le premier chapitre : « inclination »… (à la concupiscence). Nous franchissons alors les étapes : « purification », « orientation », « conversion ». Cette conversion est sans cesse à reprendre. Elle est à conjuguer au présent. Au terme, nous atteignons le Thabor : « transfiguration ».

Une réflexion m’a particulièrement frappé dans les dernières pages : la vie de l’homme est de chercher Dieu. Nous n’aurons jamais fini de scruter, discerner, guetter… N’allons pas trop vite dire que nous avons « déjà » trouvé Dieu. Notre regard doit sans cesse être éduqué pour discerner la présence de l’invisible à nos côtés.

Merci sœur Marie-Anne de poser un tel regard de foi sur nos existences ! Par lui, l’Ecriture prend davantage d’épaisseur. En retour, nos vies trouvent davantage leur sens !

  1. Sébastien de Groulard, curé+

Il a posé son regard sur moi est en vente auprès des sœurs, au secrétariat du presbytère et à la librairie Siloë.