Histoire

De l’origine de l’église Sainte Croix, il ne subsiste aucun document écrit. On sait cependant avec certitude qu’elle fut confiée au XIe siècle aux bénédictins de Marmoutier-lès-Tours qui construisirent un prieuré au chevet de l’église avec une chapelle Saint Martin à l’emplacement du chœur actuel.

En 1669, décision fut prise de reconstruire l’église trop exigüe et qui tombait en ruines. Les architectes Nicolas Renaudin, Jacques Renaud et Pierre Durand bâtirent la nef dans le style ogival flamboyant. Le chevet était formé d’un mur plat auquel étaient adossés les trois autels. Puis, en 1685, Jean Jagueneau construisit la façade en style classique avec colonnes et frontons à l’antique.

Au XIXe siècle, en 1839, l’architecte Théodore Neau entreprit la réalisation du chœur dans un style néo- gothique. De 1859 à 1861, Henri-Théodore Driollet adapta la façade du XVIIe qui sera surplombée d’un campanile et du beffroi. Ce dernier abrite l’horloge et la cloche de l’ancienne tour du Bouffay détruite en 1848. La cloche, fondue en 1663, pèse 8096 kg.

En 1903, enfin, fut creusée dans le mur derrière l’autel de la Vierge, une grande niche destinée à recevoir la statue de Notre Dame de Bon Secours.

L’église fut consacrée le 15 juin 1957 par Mgr Villepelet, évêque de Nantes.

A l’intérieur

L’orgue de chœur a été construit en 1853 par Darche. Restauré et amplifié à plusieurs reprises, il possède actuellement les dix-sept jeux complets.

La chaire de style Louis XV est en acajou massif. Sa rampe en fer forgé est classée monument historique. Le chemin de croix en chêne est l’œuvre du sculpteur Honoré Lebreton ainsi que les confessionnaux. Il a été réalisé de 1882 à 1885.

Sur les côtés de la nef, on peut remarquer les statues de Saint Antoine de Padoue (au Sud) et de Sainte Hélène (au Nord).

Le maître-autel, en marbre blanc et rétable de bois doré, est l’œuvre du sculpteur Thomas Louis. Il fut consacré le 1er septembre 1844. La Sainte table, également en marbre blanc, date de 1903.

Les vitraux

Ceux du chœur représentant dans l’axe de l’autel la Vierge et Saint Jean ; à leur droite, Sainte Hélène et à gauche, Saint Michel et Saint Roch. Ils datent de 1943. Le vitrail de la tribune (1842) sur la façade occidentale représente le triomphe de la Croix.

Au-dessus de la tribune, un vitrail de Meuret représente l’affiliation du sanctuaire de Notre Dame de Bon Secours à celui de Notre Dame de Lorette en 1864 par le pape Pie IX. Enfin, la verrière des fonts baptismaux (1865) figure les trois forme de baptême : de désir, de l’Esprit et de sang.

L’autel, côté sud, est le seul qui subsiste du XVIIe siècle. Celui du côté nord est dédié à la Vierge, et plus particulièrement à Notre Dame de Bon Secours. Vénérée à Nantes depuis le XVe siècle, Notre Dame de Bon Secours eut sa chapelle jusqu’à la Révolution sur l’île Feydeau où l’édifice fut détruit en 1793 et la statue de la Vierge disparut. (Mise en lieu sûr, elle fut restituée à l’église Ste Croix en 1920 et se trouve actuellement dans la niche à gauche de l’autel de Notre Dame de Bon Secours).

Le pèlerinage reprit au début du XIXe siècle à l’église Sainte Croix et une nouvelle statue en marbre fut commandée au sculpteur Cabuchet et inaugurée le 15 août 1865. Le pape Pie XI accorda à la statue l’honneur de recevoir et de porter une couronne en 1932.