Pèlerin ou touriste ?

Le jeudi 20 février avec près de 60 d’entre vous, paroissiens de Notre-Dame de Nantes,  je pars pour trois jours de pèlerinage à Rome pour, dans le cadre de cette année jubilaire, prier sur la tombe des apôtres et passer les Portes Saintes. C’est une grande chance pour chacun de ces pèlerins de pouvoir faire cette expérience.
Rome, c’est bien sûr l’opportunité de découvrir les plus beaux chefs d’œuvres de l’art et de l’architecture chrétienne. D’être ébloui par les merveilles du Bernin, de Michel-Ange, de Raphaël et du Caravage. De visiter parmi les plus belles églises de la chrétienté. Et c’est aussi l’occasion d’un saint temps à la découverte du berceau de la foi.

Mais l’intérêt d’un pèlerinage à Rome dépasse l’intérêt culturel. Nous allons partir comme des pèlerins et non pas comme des consommateurs ou des touristes ! Le touriste est spectateur, le pèlerin part vivre un voyage qui va le transformer de l’intérieur car il a une soif différente et il sait que Dieu marche avec lui. Alors que le touriste prend des vacances, temps de suspension du travail quotidien, pour se changer les idées et si possible faire une expérience exotique en fuyant à la périphérie de son monde, le pèlerin marche vers le centre de son univers à savoir son Dieu.

A Rome, ce que nous touchons du doigt, c’est le creuset dans lequel tant de saints et de martyrs ont été éprouvés. Ils nous précèdent et nous accompagnent ; le témoignage de leur foi nous édifie et nous fortifie. C’est aussi le cœur battant de l’Église universelle, toujours vivante, bien plus large et plus profonde que ce que nous pouvons voir et imaginer. Une Église unie autour du successeur de l’apôtre Pierre, qui encore aujourd’hui fait notre unité et nous affermit.

A Rome, nous mesurons l’étendue de l’Église dans l’espace et dans le temps. Une Église répandue à travers le monde, l’Église de toutes les langues, de tous les peuples, de toutes les cultures qui, par-delà les barrières, communient dans une même foi, une même espérance et une même charité, particulièrement en cette année jubilaire. Une Église dont la succession des apôtres ininterrompue nous relie directement au Christ par une chaîne de témoins fiables qui nous ont transmis ce qu’ils ont reçu.

A Rome, nous aurons l’occasion de vivre une expérience fondamentale pour affermir notre foi, œuvrer dans la charité et persévérer dans l’espérance.

Nous prierons pour vous avec les intentions que vous avez déjà déposées au presbytère. N’oubliez pas de prier pour nous !

P. Loïc Le Huen, curé +

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