Histoire

L’église Notre-Dame de Bon-Port et Saint Louis (1846-1858), située place du Sanitat, est l’œuvre des architectes Saint Félix Seheult et Joseph Fleury Chenantais.

Consacrée à Notre Dame, protectrice des marins, elle a été inaugurée le 12 août 1858.

Elle succède à deux édifices : la Chapelle du Sanitat, construite en 1612 et devenue Notre Dame de Chézine en 1792, puis Notre Dame de Bon Port et de Saint Louis érigée en 1827 à l’emplacement de la place Eugène Livet, devenue trop exigüe.

Architecture

L’actuelle église, de style néo-classique académique à coupole (comme la basilique Saint Pierre de Rome), est construite selon un plan en croix grecque de 1400 m2, aux branches voutées en berceau. Elle est surmontée d’une coupole ovoïde elliptique de 20 mètres de diamètre sur la croisée, montée sur tambour. Quatre petites coupoles demi-sphériques également à pendentifs, occupent les angles externes.

Le tambour qui soutient le dôme comporte de vastes fenêtres, séparées par des pilastres jumelés soutenant un petit fronton surmonté d’une croix.

La façade de style classique s’élève à 30 mètres sur deux niveaux : rez de chaussée dorique et premier étage corinthien.

Un vaste bas-relief, œuvre du sculpteur Amédée Ménard, orne son fronton triangulaire. Il se compose de 14 statues au centre desquelles trône la Vierge accueillant les malheureux. Sur ses genoux, l’enfant Jésus étend les bras ; à droite, l’ange du départ bénit le groupe de marins qui s’apprêtent à quitter le port ; de l’autre côté, l’ange du retour les accueille et reçoit les ex voto promis à la patronne des navigateurs.

A l’intérieur de l’édifice, A. Ménard a également réalisé la statue de Sainte Anne et le tombeau de l’Abbé Fresneau. On doit celles de Saint Antoine, Saint Joseph, Saint Louis, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de Notre Dame au ciseau de Joseph Vallet, lequel a également sculpté l’autel du Sacré Cœur, le bas relief des fonts baptismaux et le calvaire surplombant l’autel de la Bonne Mort.

La décoration intérieure, de style romano-byzantin, tient au talent des peintres Alphonse le Hénaff (frise du tambour du dôme, mur du sanctuaire), Antoine Challot (coupole de la chapelle de la Vierge), Joseph Gouëzou (chemin de croix, chaire, chapelle Saint Louis) et Maurice Onillon (Christ du Sacré Cœur).

L’orgue de tribune, de facture romantique, a été construit par Louis Debierre, élève de Cavaillé-Coll, entre 1879 et 1881, ainsi que l’orgue de chœur. Doté d’une transmission électrique très innovante à l’époque, il comporte 45 jeux et est classé monument historique depuis 1975, à l’instar de l’ensemble du monument.