Le Don Fou de l’Amour Divin

Après le souffle vivifiant de la Pentecôte et la contemplation du Mystère ineffable de la Très Sainte Trinité, l’Église nous invite cette semaine à poser nos regards, et plus encore nos cœurs, sur une réalité qui défie la raison et comble l’âme : la Solennité du Corps et du Sang du Seigneur.

Cette fête nous plonge au cœur même de l’Amour divin, un amour si audacieux qu’il se fait nourriture, si fou qu’il choisit de demeurer parmi nous sous les humbles apparences du pain et du vin. Comment ne pas s’émerveiller, comment ne pas s’agenouiller devant un tel don ? L’Infini se rend tangible, le Tout-Puissant se fait miette, le Créateur se donne à sa créature avec une folie d’amour qui n’a d’égale que sa propre sainteté.

Nos yeux, limités par leur perception terrestre, ne voient que les espèces du pain et du vin. Mais la foi, ce don de l’Esprit, nous ouvre à une réalité qui dépasse toute compréhension humaine : c’est le Corps, le Sang, l’Âme et la divinité de Jésus-Christ qui sont véritablement présents sur l’autel, et que nous recevons dans la communion. Ce n’est pas un symbole lointain, une simple commémoration d’un événement passé. C’est le Christ vivant, ressuscité, qui se donne à nous, ici et maintenant, pour faire de nous ses temples et pour nous fortifier sur le chemin de la vie éternelle.

Saint Jean le révèle avec force : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » (Jn 6, 54.56). Quelle promesse vertigineuse ! Quelle intimité nous est offerte !

Cette Eucharistie, chers amis, est le fondement solide sur lequel repose toute notre vie chrétienne. Elle est la source de notre gratitude, la raison première de nos rassemblements dominicaux. Si nous venons à la messe, c’est avant tout pour rendre grâce à Celui qui nous aime jusqu’au bout, qui s’offre sans réserve pour notre salut.

En ce dimanche de la Fête-Dieu, prions pour que nos cœurs soient toujours plus ouverts à ce mystère. Demandons la grâce d’une foi ardente et d’un amour toujours croissant pour Jésus présent dans le Saint Sacrement. Adorons-Le, honorons-Le, et laissons-nous transformer par Lui. Que cette fête ravive en chacun de nous l’émerveillement et la joie de savoir que le Seigneur est là, réellement présent, nous attendant pour faire de nous ses témoins dans le monde.

Belle Fête du Corps et du Sang du Seigneur à tous !

P. Loïc Le Huen, curé +

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