La gifle de saint Nicolas !

2025 est une année particulière à plus d’un titre. Tout d’abord parce que c’est une année jubilaire, que le Pape François a voulu placer sous le signe de l’Espérance, invitant chacun à se faire pèlerin d’Espérance. L’Espérance qui est « La vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit. » 2025 marque aussi les 1700 ans du concile de Nicée évènement décisif de la vie de l’Eglise au cours duquel furent élaborées les formulations de la foi en la divinité du Fils de Dieu. Ce concile, le premier de l’histoire de l’Église, fut convoqué en 325 par l’empereur Constantin pour résoudre une crise théologique provoquée par Arius, un prêtre d’Alexandrie, qui affirmait que seul le Père est vraiment Dieu, le Fils n’occupant qu’une place intermédiaire entre le divin et la créature. C’est dans ce contexte qu’intervient l’histoire de la gifle que saint Nicolas, évêque de Myre, donna à Arius. Considérée par certains comme une légende dorée plus qu’un fait historique, cette anecdote est une source riche de réflexion théologique et spirituelle. Qu’est-ce qui a poussé le saint, connu pour sa bonté, sa charité et son zèle pastoral, à agir avec une telle passion ? En réalité, l’essence de cet événement ne réside pas dans la gifle elle-même mais dans ce qu’elle représente : un engagement absolu envers la vérité de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. Saint Nicolas ne défendait pas une idée abstraite, mais la personne du Christ, le Verbe fait chair.Le Concile de Nicée a finalement affirmé la consubstantialité entre le Père et le Fils. Cette déclaration a été inscrite dans le Credo de Nicée, que nous proclamons à chaque messe dominicale. En termes simples, la foi de saint Nicolas en la divinité du Christ reste vivante chaque fois que nous proclamons : « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, consubstantiel au Père. »Mais la défense de cette vérité n’est pas qu’une question du passé. À chaque époque, l’Église est confrontée à des défis qui cherchent à diluer la foi au Christ ou à la réinterpréter selon les modes culturelles. L’histoire de saint Nicolas nous rappelle que la vérité n’est pas négociable, même lorsque la défendre implique opposition ou sacrifice. Dieu s’est fait homme en Jésus-Christ pour que tout homme soit transformé intérieurement par sa grâce et devienne participant de sa nature divine ! L’histoire de la gifle de saint Nicolas contient des leçons profondes sur l’amour du Christ, la défense de la vérité et le zèle pour le salut des âmes. Dans un monde de plus en plus confus sur les vérités essentielles de la foi, saint Nicolas nous invite à être des défenseurs audacieux de l’Évangile, toujours avec humilité, charité et pacifiquement. Vivons notre foi avec authenticité et courage, proclamant toujours que Jésus est le Fils de Dieu et le Sauveur du monde.

P. Loïc Le Huen, curé +

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