Quatre messes pour une naissance !

Les fidèles catholiques vont généralement à la messe de la nuit, dite de minuit, pour fêter la naissance du Sauveur. Or, la liturgie prévoit bien plus qu’une seule messe pour honorer la Nativité de notre Seigneur. En effet, la célébration de la nativité se déploie en réalité en quatre messes de Noël : La messe de la veille, la messe de la nuit, la messe de l’aurore et la messe du jour. Quatre messes pour une naissance : Celle du Sauveur !- La première d’entre-elle, c’est la messe de la veille, dite aussi messe de l’Emmanuel. Selon les livres liturgiques, elle se dit « avant ou après les premières vêpres ». Elle est célébrée désormais en blanc, avec le Gloria. Mais attention à ne pas se méprendre sur son intitulé, cette messe-là n’est pas la messe de Minuit.- La deuxième est celle de la nuit, appelée aussi messe de minuit ou messe des anges. Le cœur de la nuit, l’instant du basculement, le creux de la courbe du soleil. – La troisième est celle de l’aurore, que l’on appelle la messe des bergers, lorsque pointe la lumière. – La quatrième est celle du jour, appelée messe du Verbe, où la lumière triomphe. Ainsi, les quatre messes de Noël célèbrent chacune un mystère particulier de la Nativité et méritent notre attention. Avec leurs textes et leur signification propres, elles révèlent la richesse liturgique de l’Église et le mystère infini de l’Incarnation. Mais surtout, elles proposent un développement sur la lumière : A la fin du jour, le soir, dans la luminosité qui baisse, nous tournons nos regards et nos cœurs vers l’avenir qui se perd dans la nuit obscure… Au cœur de cette nuit, surgit la lumière véritable par la naissance du Fils de Dieu. Dans les premières heures du matin, le plan divin s’ouvre à nous pour mettre en cohérence notre temps avec la Lumière reçue. Au milieu du jour, la Lumière trinitaire resplendit pleinement à nos yeux. Les différentes messes de Noël déclinent ainsi cette confession de foi unanime et émerveillée : dans le fils de la Vierge Marie nous adorons le Fils de Dieu. De nombreux chrétiens ne vont qu’à une des trois. Dommage : les textes ne sont pas les mêmes. Et chacune d’entre elles contemple une dimension de la venue de Dieu sur la Terre, déploie cet immense Mystère. Alors, et si nous le pouvons, pourquoi ne pas essayer cette année de traverser le Mystère de l’Incarnation en participant aux 4 messes ?

Loïc Le Huen, curé +

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