« Nous attendons ta venue dans la gloire ! »
C’est reparti ! Nous voici arrivés au premier dimanche de l’Avent où, comme chaque année, nous nous mettons en marche vers Noël. L’Avent, du latin adventus, signifie venue. C’est qu’à Noël nous ne fêtons pas seulement la naissance de Jésus il y a plus de 2000 ans, mais nous demandons sa venue glorieuse dans tous les évènements de cette vie. Cette venue est déjà là dans des signes plus ou moins nombreux autour de nous, elle est surtout là dans chaque eucharistie et dans les sacrements. Mais pour qu’il vienne vraiment encore, pour tous et partout, il nous faut être vigilants… « Tenez-vous sur vos gardes » nous rappelle l’Évangile de ce dimanche 1er décembre. Une recommandation qui, en ce premier dimanche de l’Avent, inaugure une nouvelle année liturgique.
Et c’est à la vigilance du cœur, « de crainte que celui-ci ne s’alourdisse », que le Christ nous appelle en ce début d’Avent, tant nous avons de facilité à nous laisser surprendre. Surprendre par la colère face à une réflexion inattendue, surprendre par la paresse parce que nous n’avons pas su organiser notre temps, surprendre par la lâcheté parce que nous n’étions pas prêts à défendre nos convictions, surprendre par le mensonge parce que nous n’avons pas trouvé d’autres moyens de nous en sortir … et ce qui nous attriste le plus, dans ces moments-là, c’est de ne pas avoir réagi autrement. Avec plus de douceur, plus d’ardeur, plus de courage, plus de force intérieure.
L’Avent est ainsi une invitation à nous préparer. A la fête de Noël, bien sûr, mais aussi à tous ces moments où notre amour est attendu, désiré. Car c’est dans ces moments-là, que le Seigneur nous rend visite. Si nous le voulons, il nous forgera un cœur capable d’aimer en toute circonstance. Si nous nous tenons en présence de Dieu au milieu de nos journées, il convertira nos cœurs, et nous permettra de réagir à la manière de Dieu en matière de charité, de patience, de prudence, de courage, de confiance.
L’Avent qui prépare la célébration du mystère de l’avènement, de la venue du Fils de Dieu, peut nous amener à redécouvrir le sens profond de cette formule que le prêtre dit à la messe : l’Anamnèse. « Il est grand le mystère de la foi (c’est-à-dire :
« C’est grand la venue du Seigneur jusqu’à nous ») » et nous répondons « Nous annonçons ta mort (… pour nous, c’est à dire ton amour pour nous), nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ! ».
Bon Avent.
Loïc Le Huen, curé +