« Liberté, égalité, fraternité » : signes du Royaume de Dieu !
Ce lundi 8 mai, nous ferons mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour défendre leur patrie afin qu’elle demeure une terre de liberté, d’égalité et de fraternité. Ces valeurs « républicaines » ne prennent toute leur dimension et leur sens que dans un contexte de paix et d’harmonie entre les hommes tel que le propose le Christ : Le Royaume. Nous ne pouvons oublier tout ce que les générations précédentes ont enduré d’épreuves, de souffrances, mais aussi tout ce qu’elles ont déployé comme efforts de bonne volonté, de réconciliation et de dialogue pour qu’advienne durablement la paix entre les peuples et les nations en Europe, pour que s’établisse le règne de Dieu. Et nous savons bien que cette paix, demeure toujours fragile et qu’elle requiert une vigilance permanente pour régner durablement. Les dernières crises qui ont frappé l’Europe, et en particulier la guerre en Ukraine, doivent nous rappeler que rien n’est jamais acquis. Il est clair que l’Europe a besoin de nouveaux guides, des Jean Monnet, des Robert Schuman, pour lui rendre l’espérance.
Mais alors, quelle peut-être la place des chrétiens dans la vie sociale et politique de l’Europe et de la France aujourd’hui ? Les chrétiens ne peuvent manquer le rendez-vous de la fraternité plus que jamais nécessaire. La foi chrétienne est porteuse d’une dynamique de fraternité car elle se fonde sur le Christ qui s’est fait proche de tout homme. On ne peut faire société que sur la base d’une fraternité qui reconnaît l’autre dans sa singularité et qui nous engage avec lui dans une histoire commune. Sans crispation ni esprit combatif, puisqu’ils ne revendiquent aucune hégémonie sur la société ni aucune exclusivité dans le domaine du service des droits de l’homme, les chrétiens doivent continuer d’ouvrir leurs communautés, de proposer l’Evangile et de rejoindre tous ceux et celles qui ont besoin de liberté, de justice, de solidarité et de reconnaissance.
Le meilleur service que les chrétiens peuvent apporter à la société, c’est de vivre leur foi au Christ dans ses dimensions personnelles, communautaires et sociales. Ils offrent ainsi à tous, la dynamique de l’Evangile capable de redonner souffle à une société.
Tous ceux qui se reconnaissent chrétiens sont invités à continuer le service de l’espérance ouverte par le Christ, celle d’une humanité réconciliée et fraternelle. Dans la construction d’une telle société pacifique et fraternelle, nous sommes requis, au nom de notre foi, à travailler à l’avènement de la « civilisation de l’amour ». Que vivent pour tous la liberté et l’égalité dans une authentique fraternité. Que vienne le Royaume de Dieu !
Loïc Le Huen, curé +