« Soyez miséricordieux
comme votre Père est miséricordieux »

Dimanches 16 et 23 avril 2023

Ce 2ème dimanche de Pâques, qui marque la fin de l’octave de Pâques, est placé sous la conduite de la Divine Miséricorde. C’est en effet le 30 avril 2000, à l’occasion de la canonisation de sainte Faustine, que Jean-Paul II décréta que le dimanche suivant Pâques, serait fêtée la Divine Miséricorde.

Étonnamment (ou prophétiquement), Jean-Paul II mourut le dimanche de la divine miséricorde le 2 avril 2005. Il fut béatifié le 1er mai 2011 et sa canonisation eut lieu le 27 avril 2014 : deux autres dimanches de la Divine Miséricorde.

La miséricorde, ce sont les entrailles même de Dieu, c’est son identité même : « Dieu n’est qu’amour », disait le père François Varillon. Dès le début, à la vue du péché qui détruit l’homme, ses « entrailles sont bouleversées » (Gn 6,6), et cet amour miséricordieux s’exprimera tout au long de son histoire avec les hommes, au point qu’« il s’est anéanti lui-même en se faisant semblable aux hommes » (Ph2) pour les restaurer dans leur identité de créature à la ressemblance de Dieu, et leur permettre de participer davantage à la vie divine.

Durant toute sa vie, Jésus n’a été que miséricorde : guérissant, prenant compassion pour les foules affamées, allant rechercher celui qui était perdu, pardonnant, gardant toujours un regard d’espérance sur chacun. Souffrant sa passion à cause de notre péché, il pardonne encore, sur la croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Les blessures de Jésus sur la croix sont blessures de sa miséricorde bafouée.

Et c’est en s’approchant de ces blessures-là que Thomas le reconnaît. « Avance ta main, et mets-la dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais croyant. »
Alors, il peut s’écrier : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

A nous aussi, il est donné de reconnaître que la résurrection du Christ est la victoire de la miséricorde. Faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, c’est accueillir son pardon, son regard d’espérance sur nous et nous laisser toucher par son Amour qui nous recrée. Lorsque nous relisons notre journée, nous pouvons constater que les bontés du Seigneur sont plus nombreuses que nos misères. Emerveillons-nous de la miséricorde de Dieu pour chacun de nous. Car ce Dimanche « de la divine Miséricorde » nous propose de faire un pas de plus : rencontrer dans le Christ Ressuscité le visage de la Miséricorde.

Loïc Le Huen, curé +