Vivre ensemble !
Dimanche 15 janvier 2023
Le temps de Noël est terminé et s’ouvre maintenant, dans l’Eglise, le temps ordinaire. Ce temps n’est-il pas, pour chacun de nous, l’occasion de laisser la grâce de la Nativité, la venue du Sauveur, se déployer dans notre quotidien ? N’est-ce pas l’occasion de prendre le temps de profiter du cadeau que Dieu nous a fait à Noël : l’Incarnation ?
Au début de cette nouvelle année nous avons souhaité une bonne année et une bonne santé à ceux que nous avons croisés. Pour compléter les vœux, j’aimerais aussi souhaiter une bonne santé à notre pays, à notre paroisse et à nos familles. En effet, les crises (sanitaires, énergétiques, économiques) qui nous traversent, ont quelque peu malmené les relations entre nous… Bien sûr, et heureusement, ces temps troublés sont l’occasion d’entraide et de cohésion sociale. Cependant, ils sont nombreux les sujets qui peuvent amener à la mésentente entre nous. Méfions-nous, l’esprit de division s’amuse à semer la zizanie un peu partout. Il nous faut donc travailler à soigner notre « vivre ensemble ».
Comment faire ? Commençons par ce qui est à notre portée : la vie fraternelle, entre nous, au sein de la paroisse.
Notre pape nous dit que « L’unité n’est pas l’uniformité ». L’unité suppose l’accueil de celui qui est différent, qui ne pense pas comme moi, qui n’est peut-être pas de la même génération que moi, qui n’a pas eu la même éducation que moi, etc…
Il est normal aussi qu’il y ait des avis différents entre paroissiens. C’est un signe de la liberté des enfants de Dieu et de leur diversité. Si nous pensions tous la même chose, nous ressemblerions plus à un club qu’à une famille. Nous désirons tous suivre le Christ, en obéissant à l’Église, mais les modalités du voyage ne sont pas toutes définies par avance. Il nous faut, chacun, à l’écoute de l’Esprit-Saint, discerner le bon chemin à prendre. Comme dans une famille, nous ne nous sommes pas choisis, mais nous avons le même Père, et nous nous recevons comme frères et sœurs. Il est vrai que la diversité peut faire peur, car cela nous sort de notre confort. On est alors amené à confronter nos avis, et à ajuster notre propre manière de penser. Bref, cela nous fait grandir !
Notre évêque, par sa lettre pastorale : « Dans la joie que donne l’Esprit », nous propose d’entrer dans une grande réflexion, afin d’échanger et de fortifier les relations entre nous.
L’opportunité nous est offerte de réfléchir à ce qui pourra donc nous aider à mieux vivre ensemble, à mieux nous connaitre, dans nos diversités, et ainsi mieux nous accueillir, pour marcher ensemble à la suite du Christ.
Là s’ouvre un chemin pour chacun : apprendre à être toujours plus en vérité devant Dieu en lui donnant tout pour qu’Il puisse nous remplir de sa présence, de sa grâce. Ce qui vaut pour nous, l’est aussi pour plus large que nous. En effet, nous rentrons dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18 au 25 janvier). Là aussi nous sommes invités à présenter au Seigneur nos manques. Aujourd’hui nous ne réalisons pas pleinement le souhait de Jésus « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. » (Jn 17, 21). Offrons au Christ nos divisions pour qu’Il vienne y mettre son unité : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice » (Isaïe 1, 17).
Loïc Le Huen, curé +