Lumière des nations

Dimanche 31 janvier 2021

Ce mardi 2 février, certains d’entre vous vont faire virevolter les crêpes. Chaque famille garde précieusement sa recette. Vous l’aurez compris, quarante jours après Noël, c’est la Chandeleur.

Mais que célèbre-t-on au juste chaque 2 février ? Question assez simple semble-t-il. Mais voyons de plus près ce dont il retourne.

Le texte de saint Luc, qui est lu ce jour-là, comporte deux indications : « lorsque furent accomplis les jours pour la purification » et « les parents de Jésus lemmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur ». Deux évènements sont donc commémorés à cette date : la présentation de l’enfant Jésus et la purification de… mais de quoi ou qui au juste ? De Marie et Joseph, ont soutenu certains. Impossible qu’il s’agisse de Joseph, puisque le rite de purification légale après un accouchement ne s’appliquait qu’à la mère ; impossible qu’il s’agisse de Marie, quand on sait qu’elle est l’Immaculée Conception et n’a, par conséquent, besoin d’aucune purification.

Mais c’est pourtant la purification de la Vierge Marie et la présentation de Jésus au Temple que l’Eglise célèbre. Alors, bien que la Vierge pouvait se passer de ce rite et que Jésus, Fils de Dieu, pouvait se garder d’être présenté à Jérusalem, en adoptant ce rite ancestral, la sainte famille nous montre l’importance du respect des traditions pour bien signifier son intégration dans les coutumes du peuple juif.

Nos frères orthodoxes, au sujet de la fête de la Présentation de Jésus au Temple, la qualifient de « fête de la Rencontre ». Jésus est présenté au Temple. Il est accueilli avec ses parents par le vieillard Siméon qui le reconnaît et le nomme : « Lumière des Nations ». C’est une des raisons qui explique que cette fête est aussi la fête de la lumière, des cierges, des chandelles (chandeleur).

C’est saint Anselme qui donne un sens au cierge que l’on bénit au début de la célébration de la messe du 2 février. Pour lui, la cire représente la Chair du Christ. La mèche, qui est à l’intérieure, est son Âme. La flamme, qui brille en sa partie supérieure, n’est autre que sa Divinité.

Nous sommes donc invités, quelques soient les circonstances, à vivre cette semaine dans la joie de la Bonne Nouvelle. Puissions-nous avoir dans les yeux, cette petite étincelle d’espérance. Que la joie de notre cœur illumine chaque rencontre que le Seigneur provoquera pour faire grandir la fraternité en devenant ses disciples pour que le monde soit embrasé du feu de l’Esprit.

Le 2 février, c’est aussi la journée des consacrés. N’oublions pas de porter dans la prière tous les religieux, religieuses et consacré(e)s et en particulier nos sœurs de la Fraternité Bénédictine Apostolique. Qu’ils soient d’ardents témoins de l’Amour de Dieu pour le monde.

Mardi, prenons le temps d’aller à la messe. Entrons dans le Temple de l’église, recevons l’Enfant-Jésus, Lumière du monde. Marie nous Le confie un instant. Elle nous Le confie jour après jour. Portons-Le dans nos bras et dans notre cœur.

P. Loïc Le Huen +