« On demande des pêcheurs »

Dimanche 13 décembre 2020

Il y a déjà quelques années, lorsque j’étais au séminaire, je me souviens d’avoir lu un petit livre du Père dominicain Bernard portant ce titre « On demande des pêcheurs ». Cet ouvrage parlait du pardon et de la confession (Cerf, Paris, 1969, 170 pages).

Bien qu’il ait plus de 50 ans, ce livre demeure d’actualité et il rejoint la prédication de Jean-Baptiste : « Aplanissez le chemin du Seigneur ». En effet, le péché est ce qui rend notre cœur fermé à l’amour de Dieu et du prochain, aux exigences de la justice et de la vérité ; le reconnaître revient à aplanir la route de Celui qui désire venir faire chez nous sa demeure, Celui dont nous célébrons la venue à Noël.

Se reconnaître pécheur revient à crier notre besoin d’être pardonné, d’être sauvé du mal que nous avons laissé s’insinuer en nous. Nous ne nous sauvons pas nous-mêmes, nous sommes sauvés par le Christ qui est vainqueur de toute nuit, de toute obscurité : Il nous délivre des ténèbres du péché. À Noël, nous entendrons cette annonce merveilleuse : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. C’est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d’ici-bas. » (Tt 2, 11).

Aujourd’hui encore, l’Église offre la possibilité de vivre le sacrement de Pénitence et de la Réconciliation, d’y accueillir de nouveau cette grâce. Pourquoi y renoncerions-nous ?

Dimanche dernier, nous écoutions l’un des textes phare de l’Avent : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné. » (Is 49, 1). Le ministère sacerdotal est là et il a cette extraordinaire faculté de réconcilier au nom du Seigneur, de réintégrer dans la communion ecclésiale que le péché avait distendue.

C’est pour cela que le mercredi 16 décembre de 07h00 à 19h30 aura lieu « la journée du pardon » : Cette journée annonce la victoire du pardon du Seigneur, elle encourage le pécheur repentant à s’engager sur le chemin de la conversion, elle le pousse à poser des actes concrets qui disent son désir d’aimer mieux, elle renouvelle son espérance. Si « on demande des pécheurs » ce n’est pas pour les clouer au pilori, c’est pour leur permettre de faire l’heureuse expérience du pardon accordé avec surabondance par l’infinie miséricorde de Celui qui veut faire chez eux sa demeure.

De quoi nous mettre dans la joie. Une Joie qui nous est rappelée par ce IIIe dimanche de l’Avent (13 décembre), un dimanche appelé Gaudete, du premier mot latin de l’Introït : « Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est. » (Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche). Une joie qu’il nous faut aussi manifester à nos frères et sœurs seuls ou éloignés de leur famille. C’est pourquoi, nous vous proposons de participer aux « Visitations de Noël » de la paroisse Notre-Dame de Nantes. En effet, le goûter de Noël ne pouvant avoir lieu cette année, la paroisse organise les « visitations de Noël ».  Elles consistent  à prendre un peu de temps pour aller visiter un paroissien seul les 25, 26 ou 27 décembre. Pour cela, il suffit de compléter le tract joint. Gaudete !

P. Loïc Le Huen +