« Joie du Jeûne ! »
Dimanches 15 et 22 mars 2020
« Du gris des cendres à la lumière de Pâques » titre le dernier numéro de NDN ! Mais ce Carême 2020 semble ne pas vouloir sortir de la grisaille tant climatique, qu’ecclésiale ou sanitaire. En effet, des événements importants marquent ce début du Carême. A l’échelle internationale et nationale, il y a bien sûr le coronavirus qui impacte fortement nos habitudes sociales et ecclésiales. A l’échelle de notre diocèse, nous sommes toujours dans l’attente que le Pape François nomme un nouvel évêque. Je sais votre impatience, mais nous ne pouvons que prier, dans la confiance, pour le prochain pasteur de l’Eglise de Nantes.
A côté de ces événements – et d’autres – qui marquent le quotidien de notre monde, il y a bien sûr la vie de chacun d’entre nous, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses épreuves. Comment entrevoir la lumière de Pâques dans ces conditions ?
Tout d’abord en nous rappelant que c’est avec tout cela que nous cheminons, ensemble, vers la fête de Pâques, afin d’accueillir un peu plus dans nos vies la Joie du Christ ressuscité.
D’ailleurs, la liturgie des prochaines semaines va nous y aider !
Tout d’abord, deux joyeuses solennités vont marquer cette seconde partie du carême : celle de la Saint Joseph le 19 mars et celle de l’Annonciation le 25 mars.
En ces temps troublés par l’inquiétude et la peur, l’Eglise met sous nos yeux deux figures, Marie et Joseph, qui ne se sont pas laissées dominer par leur peur et qui ont mis leur confiance dans le Seigneur : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » ! « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse» ! Dans les deux situations, l’on trouve cette invitation à la confiance en la parole du Seigneur : Ne crains pas !
Ces deux solennités encadrent le 4ème dimanche de carême, avec son nom évocateur : « Laetare » (Réjouis-toi), qui, cette année, ouvre pour nous une semaine de joie (du 22 au 28 mars), celle d’un jeûne paroissial et fraternel. Jeûne dont il n’est plus temps de parler (il y a quand même quelques indications dans ce bulletin)… mais qu’il est temps de vivre. N’est-ce pas là une belle occasion de donner un nouveau souffle à notre carême finissant, une belle occasion d’approfondir nos efforts de conversion ?
Pour cela nous ne sommes pas seuls. Nous nous retrouverons en petites fraternités durant cette semaine de jeûne paroissial. Je vous souhaite de pouvoir expérimenter à quel point la Parole de Dieu est encore vivante et agissante lorsque nous prenons le temps de l’écouter et de la partager.
Que ce Carême porte un fruit de conversion et de joie pour toute notre paroisse ! Qu’il nous conduise, enfin, à la lumière de Pâques !
P. Loïc Le Huen +