Consacré au Seigneur !

Dimanche 2 février 2020

A chaque fête liturgique sa tradition culinaire : Noël : la dinde, lEpiphanie : la galette, la Chandeleur : des crêpes, le Carême : heu… un bol de riz ! Oui, étonnamment, les grands moments de la vie ecclésiale ont une spécialité culinaire !

Alors, pour que la belle et discrète fête de la chandeleur, ce dimanche 2 février, ne se cache pas derrière une grosse pile de délicieuses crêpes (bretonnes sil vous plaît !), il convient de se rappeler qu’elle est dabord la fête de la Présentation du Seigneur. Quarante jours après la naissance du Seigneur, le 2 février, la Présentation de Jésus au Temple de Jérusalem est un complément du cycle de Noël. La fête est sous le signe de la lumière, en raison de la parole du vieillard Siméon, qui voit dans l’Enfant « la lumière qui éclaire les nations ». Le mot « Chandeleur » d’ailleurs, vient précisément de candela – chandelle -. Ce jour-là, nous redécouvrons donc que Marie et Joseph viennent à Jérusalem pour présenter Jésus au Seigneur (Lc 2, 22), et par là, le consacrer à Dieu. Cest pourquoi, depuis 1997, ce jour est aussi la journée de la vie consacrée : occasion de rendre grâce et prier pour le don de la vie consacrée qui enrichit et féconde lEglise.

Cest ainsi que le pape Saint Jean-Paul II introduit cette fête :

« La vie consacrée a pour mission prioritaire de garder vivante dans l’Eglise la forme historique de vie assumée par le Fils de Dieu quand il est venu sur cette terre. La vie consacrée est donc une mémoire vivante du Fils appartenant totalement au Père, qui est vu, vécu et présenté comme unique Amour (c’est cela la chasteté), comme unique richesse (c’est cela la pauvreté), comme unique réalisation (c’est cela l’obéissance). Cette forme de vie embrassée par le Christ et rendue présente par la vie consacrée, est d’une grande importance pour la vie de l’Eglise ».

Et le pape François de rappeler que la vie consacrée : « est un regard qui voit Dieu présent dans le monde, une voix qui dit “Dieu suffit et le reste passe”, cest une louange qui jaillit malgré tout. »

Nous devons croire et comprendre que la présence de consacrés dans notre paroisse est une grande grâce (je rappelle à cet égard la proximité des sœurs de La Fraternité Bénédictine Apostolique à Sainte-Croix, de la Communauté du Chemin Neuf rue du Chapeau Rouge, des sœurs de la Charité rue de Gigant ou des frères franciscains de Canclaux). Je me réjouis de voir que des vocations religieuses naissent encore dans nos familles et que des jeunes ou des enfants continuent de se poser la question de donner leur vie. Ne cessons pas de prier à cette intention.

P. Loïc Le Huen +