Parlons d’art

Articles tirés du journal NDN

Qui étaient nos ancêtres paroissiens ?

 

 

Avez vous remarqué les archéologues ayant investi la place Félix-Fournier au pied de Saint Nicolas ? A l’occasion des travaux réalisés par Nantes Métropole, Ophélie de Peretti présente chaque semaine les fouilles au public. Pleine d’enthousiasme, elle parle à l’assistance d’un simple pot à moutarde en grès découvert dans une cave. Si peu de choses laissées par nos ancêtres paroissiens ! La petite histoire bâtit la grande Histoire.

Pendant deux mois, les fouilles archéologiques ont permis d’excaver plusieurs sols de maisons organisées autour d’une cour centrale. Celles-ci nous immergent dans les détails de la vie quotidienne : un trou de latrine commune, une cheminée, des escaliers menant aux caves… On imagine presque l’emplacement du
mobilier et les habitations prendre vie. Pour les plus érudits, ce tissu parcellaire vient compléter une partie encore inconnue de l’histoire de la cartographie nantaise. Marqueur de cette période, le pied du rempart du XIIIème siècle le long de la rue Duvoisin a également été étudié minutieusement. L’ancienne église quant à elle, située sous les fondations du parvis n’a pu être mise à jour.

Rappelons-nous qu’à la fin du Moyen-âge, ce quartier était très animé et son pouls battait au rythme du port. Il était également accueillant, puisque les immigrés Espagnols (XVème ) puis Irlandais (XVIIIème ) s’installèrent dans cette partie de la ville. L’église Saint Nicolas, avant d’être en centre ville, était à la marge de Nantes et accolée à la porte fortifiée du même nom. Le faubourg qui l’entourait avait la garde du port. Comme toutes les églises de ce nom dans la région, elle était destinée à servir de lieu de culte et d’asile aux étrangers, aux malades, et aux voyageurs que le commerce attirait. Eh oui, Saint-Nicolas est aussi le saint patron des voyageurs et des pèlerins !

Mélaine Ferré
NDN 8 – Temps Pascal 2017