Notre part dans le « Grand débat »

Dimanche 24 février 2019

Fin 2018, la crise des gilets jaunes a révélé les fractures profondes qui marquent la société française. Chaque samedi, dans l’hypercentre – sur le territoire de notre paroisse – du matériel urbain et des vitrines sont détruites.

Pour trouver une issue à cette crise, les dirigeants de notre pays ont proposé un « grand débat national », invitant les citoyens à prendre la parole. Les évêques de France, le 8 décembre dernier, ont encouragé les catholiques à s’impliquer dans ce débat à partir de quelques questions qu’ils ont soumises aux baptisés les encourageant à faire remonter le fruit de leurs réflexions aux élus. Des paroisses de notre diocèse ont organisé des soirées – par exemple à Châteaubriand, avec le père Patrice Eon.

Et nous, dans le centre-ville de Nantes ? La tenue de telles soirées, à l’initiative de la paroisse semble nous échapper, tant les propositions sont nombreuses dans l’hypercentre, noyées dans un flot continu d’informations.

Cela dit, au-delà de rencontres formelles que pourrait proposer la paroisse, il n’est pas rare, au cours de dîners amicaux où de rencontres d’équipes fraternelles de foi, que le sujet de la crise des gilets jaunes soit évoqué. Le risque en ces lieux est de s’en tenir à des commentaires convenus, alimentant un sentiment d’impuissance voir de désespérance qui n’a rien de chrétien.

Pour stimuler nos échanges ; pour porter un regard d’espérance sur notre destinée commune ; pour reconnaitre les injustices qui minent la société actuelle et prendre notre part dans sa transformation ; pour nourrir notre prière, aussi, je vous livre (à nouveau ?) les 5 questions que nous ont confiées les évêques de France. Gardons-les précieusement en mémoire. N’hésitons à pas à nous en emparer, pour nourrir notre espérance et prendre notre part dans la transformation de ce monde :

  1. Quelles sont selon vous, en essayant de les hiérarchiser, les causes principales du malaise actuel et des formes violentes qu’il a prises ?
  2. Qu’est-ce qui pourrait permettre aux citoyens dans notre démocratie de se sentir davantage partie prenante des décisions politiques ?
  3. Quels sont les lieux ou les corps intermédiaires qui favoriseraient cette participation ?
  4. Quel « bien commun » recherché ensemble pourrait fédérer nos concitoyens et les tourner vers l’avenir ?
  5. Quelles raisons d’espérer souhaitez-vous transmettre à vos enfants et petits-enfants ?
  1. Sébastien de Groulard+