Notre sollicitude pour les malades

Dimanche 27 janvier  2019

 

Chaque année le 11 février, l’Eglise célèbre une journée mondiale des malades en la fête de Notre-Dame de  Lourdes. Chaque année, notre communauté paroissiale saisit cette occasion pour proposer le sacrement des malades au cours de la messe dominicale.

Alors que la maladie tend à isoler, nous voulons ainsi exprimer notre sollicitude à ceux qui souffrent dans leur corps ou qui, le grand âge venant, voient leurs forces fortement décliner.

Le signe essentiel de ce sacrement est l’onction d’huile, sur le front et sur la paume des mains. En toute liturgie sacramentelle, l’huile manifeste notre participation au combat du ressuscité. Ainsi l’huile des catéchumènes, évoque le combat des gladiateurs enduits d’huile au milieu de l’arène. Ainsi le Saint Chrême qui consacre le nouveau baptisé comme temple de l’Esprit. Par l’onction, le néophyte est rendu participant du combat victorieux du Christ contre le péché et la mort – « l’Esprit Saint ne fait pas de vous des esclaves, mais des hommes libres » dit Saint Paul.

L’onction des malades contient elle aussi cette dimension de combat. Celui qui souffre en son corps ou voit l’heure de sa mort approcher fait concrètement dans sa chair l’expérience du mystère du mal qui abîme notre humanité. Recevoir le sacrement des malades, c’est vouloir mener le bon combat, dans la foi et la communion au Christ, en reconnaissant que quelqu’un a été reconnu victorieux du mal et de la mort. L’onction du corps par l’huile sainte transforme, en quelque sorte, l’enveloppe fragile qu’est la peau pour la rendre plus perméable et plus souple à la force du Christ et à l’échange avec ceux qui nous entourent. Chose étonnante… ce passage se fait dans les deux sens. L’entourage du malade est aussi transformé par ce qu’il reçoit de celui qui croit ne rien avoir à donner…

La personne qui reçoit l’onction entre dans une alliance nouvelle avec Celui qui est « la Vie », au point que l’on puisse dire que l’onction des malades est une grâce qui guérit de la mort… Avec Jésus, « la mort n’est plus mortelle » !

Même si elle revient chaque année, ne nous habituons pas à cette proposition. Peut-être que l’an dernier, nous nous sommes interrogés pour nous même ou pour un proche… et que nous n’avons pas fait le pas. Et si c’était maintenant le bon moment ? A l’intérieur de ce bulletin, un feuillet nous donne quelques éléments concrets pour s’inscrire et s’y préparer.

P. Sébastien de Groulard+, curé