Le Malin est rusé… ne nous laissons pas piéger !
Dimanche 18 mars 2018

Nous voilà (déjà) presque au terme du carême. Les vacances scolaires ont coupé celui-ci en deux… au point que nous venons peut-être à peine de mettre en œuvre les « bonnes résolutions » prises le mercredi des cendres…

Il est d’usage de dire que le carême est le lieu des « combats spirituels »… Comme si tout à coup, tout effort, tout désir de conversion devenait plus difficile à réaliser. En cette période naissent des tensions, des conflits, des agacements inattendus qu’il nous faut dépasser.

Ne nous y trompons pas… : l’arme principale du Malin est le découragement. Le « à quoi bon ». La grande affaire de notre vie, c’est d’aimer – le Seigneur et notre prochain. Cette affaire n’est jamais gagnée… 70 fois 7 fois, il nous faut remettre le cœur à l’ouvrage. Au fond, il en va un peu comme les fratries d’enfants, qui avec beaucoup d’énergie, savent se chamailler 70 fois par jour… et dans le même temps sont capables de se réconcilier le même nombre de fois.

Pendant les vacances d’hiver, j’en ai été témoin au cours d’une prière familiale où les enfants, avec beaucoup de simplicité, se sont demandé pardon. Leur démarche avait quelque chose de naturel : leur cœur avait été travaillé par leurs parents à l’accueil de la miséricorde. Sans être dupes : cette démarche est sans cesse à reprendre… quelques secondes après la prière familiale, les chamailleries avaient repris (!)

Et nous, adultes ? Notre « Sainte Mère l’Eglise », éducatrice, nous propose avant les grandes fêtes d’accueillir le sacrement de la miséricorde. Dans les jours qui viennent un certain nombre d’occasions de nous réconcilier nous sont offertes : célébration pénitentielle à Bon-Port, journée du pardon à Saint-Nicolas, permanences de confession renforcées à Sainte-Croix. Les arguments susurrés à notre oreille par le serpent sont toujours les mêmes… « je n’ai pas le temps » ; « il y a tant à faire » ; « je verrai une autre fois » ; « je ne vais pas embêter les prêtres avec le peu de choses que j’ai à dire »… Au risque de s’attiédir.

Laissons-nous éduquer avec confiance et persévérance… Choisissons de nous confesser ! Pour rester des âmes ardentes et miséricordieuses vis-à-vis de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent. Pour retrouver de la souplesse spirituelle. Pour la joie des prêtres qui trouvent le sens de leur vie donnée en particulier dans la célébration de ce sacrement. Pour la joie de Dieu.

Sébastien de Groulard, curé+