Questions liturgiques

Articles tirés du journal NDN

Pratique de la communion… (2/2)

 

 

Comment communier… ? Dans le précédent numéro de NDN, nous avons été rendus attentifs à l’importance de nos attitudes corporelles : nos gestes extérieurs manifestent une double disposition intérieure : notre désir d’union à Dieu et notre attachement à l’unité avec ceux qui nous entourent. Intéressons-nous à quelques points concrets…

Communier dans la main ou dans la bouche… ? Ces deux manières de faire sont proposées par l’Église. L’essentiel est dans une disposition intérieure d’accueil : il s’agit de recevoir l’hostie – et non de la prendre. Si c’est dans la main, en faisant de l’une de ses deux mains un trône pour l’autre main. Si c’est dans la bouche avec douceur, en recevant l’hostie sur la langue – et non en la serrant entre ses dents. Communier debout ou à genou ? Ces deux manières de faire sont proposées par l’Église. Les fidèles qui communient debout sont invités à faire un geste de vénération avant de communier – inclination, génuflexion.

Cela dit, comme c’est le plus souvent la coutume en France, dans notre paroisse les fidèles s’approchent de l’autel en procession. La vie chrétienne est ainsi révélée comme un pèlerinage vers la Jérusalem céleste. Se mettre à genou au cours de ce mouvement processionnal « coupe le rythme » de la marche. Si chacun reste libre, j’encourage les fidèles pour une plus grande fluidité et une plus grande unité du geste de communion, à communier plutôt debout.

Communier auprès d’un prêtre, d’un diacre ou d’un laïc ? Les prêtres et les diacres sont les « ministres ordinaires » de la communion. Lorsque l’assemblée est nombreuse, celui qui préside la messe peut demander à des laïcs de l’aider. Ils rendent alors ce service en tant que « ministres extraordinaires » de la communion, au nom de leur baptême et de leur confirmation.

Pour celui qui reçoit la communion, la valeur de la communion est la même qu’il la reçoive d’un prêtre, d’un diacre ou d’un laïc. Il n’est pas juste de changer de file pour communier auprès d’un prêtre. Loin de favoriser la communion de l’assemblée, cette attitude la perturbe. « Dieu a voulu la liturgie pour que les hommes apprennent à aimer »… Ces quelques lignes n’ont pas d’autre objet que de nous aider à réfléchir au sens de nos gestes. N’hésitons pas à en reparler paisiblement, sans nous y arrêter trop longtemps. Cela nous détournerait du sens de l’Eucharistie : Jésus nous livre son corps pour nous entrainer dans son élan… l’essentiel, c’est la charité !

P. Sébastien de Groulard
NDN 11 – Toussaint 2017